L'HYPNOSE D'HIER

du XVIIIème à nos jours

Franz Anton MESMER

(médecin allemand, 1734-1815)

1776 représente la date des phases expérimentales sur « le magnétisme animal », théorie selon laquelle un fluide magnétique universel circule dans le corps humain. Son désordre provoque un déséquilibre qui serait la cause de la maladie. 1778, MESMER s’installe à Paris où il met au point le célèbre baquet dans lequel il entreprend de soigner ses patients. Ses séances de groupes deviennent un phénomène à la mode des salons parisiens.

Armand Marie Jacques de Chastenet DE PUYSEGUR

(officier-général d’artillerie, 1751-1825)

Il est l’élève de F.A. MESMER. Il pratique, en son domaine de Buzancy, la mesmérisation. Il s’agit de mettre en transe ses patients et d’apporter guérison à ses proches et gens du château. À la suite d’une erreur il découvre pour la première fois ce qu’il nomme le « somnambulisme ou sommeil artificiel ».

José Custodio de FARIA

(prêtre portugais, 1755-1819)

Il rejette les théories du fluide universel de MESMER et de l’action de la volonté PUYSEGUR. Il ouvre une autre voie à l'hypnose en étant le premier à établir la doctrine de la méthode de l'hypnose par la suggestion. Il marque la fin de l’ère du magnétisme animal et le commencement de l’hypnose avec le sommeil lucide. La transe est obtenue non pas par le magnétisme mais bien par la suggestion. Les mots employés par de Faria pour indiquer la suggestion hypnotique sont : la parole, le commandement, la direction et l'ordre.

James BRAID

(médecin généraliste et chirurgien britannique, 1795-1860)

Selon lui, la suggestion est la clé de l’hypnotisme. Il conteste la notion de pouvoirs spéciaux transmis de l'hypnotiseur sur le patient. Il est le premier à proclamer, ce que la plupart d'entre nous, répétons aujourd'hui, mais qui une minorité n'accepte toujours pas : le patient se met en état d'hypnose en suivant les instructions qui ordonnent de se concentrer sur certaines idées dominantes menant la transe.

Ambroise Auguste LIÉBEAULT

(médecin français, 1825-1904)

Il découvre et constate comme réels la plupart des phénomènes observés dans le magnétisme. En 1829 il mentionne une ablation d’une tumeur dans un cancer du sein sous « sommeil magnétique » (Archives générales de Médecine, tome XX, mai 1829, p. 131.). Il est le premier médecin à utiliser la suggestion verbale à des fins thérapeutiques. Il est à l’origine de la théorie : il existe une similitude entre sommeil et hypnose, qu’il appelle « le sommeil provoqué ». Pour lui la suggestion verbale est plus efficace en état d’hypnose. Il est avec BERNHEIM et BEAUNIS fondateur de l’Ecole de Nancy dite aussi « Ecole de la suggestion ».

Jean-Martin CHARCOT

(Clinicien et neurologue français, 1825-1893)

Il est l’opposant de l’école de LIEBAULT. Dans son école de la Salpetrière il décrit l’hypnose comme un état pathologique, comme une névrose hystérique artificielle. Selon lui les sujets hypnotisables sont ceux qui souffrent d’hystérie. Il est le fondateur de la neurologie moderne. Dans les mains de CHARCOT, l’hypnose est un moyen d'étude en vue de découvrir une base organique à l'hystérie. Il décrit alors trois phases : la léthargie, la catalepsie, le somnambulisme.

Sigmund FREUD

(1856-1939)

Formé à l'Hypnose auprès de BERNHEIM, l’hypnose est l’une des premières méthodes thérapeutiques qu’il utilise. Il poursuit ses études auprès de CHARCOT à la salpêtrière. Sa rencontre avec Pierre JANET (les phénomènes hypnotiques peuvent s’expliquer par la dissociation) permet la mise au point du « principe de l'association libre », sans lequel la Psychanalyse n'aurait jamais existée.

Émile COUÉ de La Châtaigneraie

(psychologue et pharmacien français, 1857-1926)

Prenant conscience que la suggestion et l’autosuggestion sont déterminantes sur l’imagination dans le processus de guérison, il met au point la « méthode Coué ». Sa méthode fait appel à la suggestion consciente et répétitive : « Tous les jours, à tout point de vue, je vais de mieux en mieux. », à répéter 20 fois le matin et 20 fois le soir, en vue de conditionner l’imagination de manière favorable.

L'HYPNOSE D'AUJOURD'HUI

Milton Hyland ERICKSON

(psychiatre et psychologue américain, 1901-1980)

Il joue un rôle important dans le développement et l’enrichissement de l’hypnose. Il prouve que le patient trouver en lui les ressources nécessaires pour effectuer les changements dont il a besoin. Loin de la suggestion autoritaire, il se consacre sur le langage du patient comme clé de sa guérison en allant sur son propre terrain. L'apprentissage de l'hypnose et de l'autohypnose est un excellent moyen pour le thérapeute de développer ses capacités d'observation. Il souligne qu'il se met lui-même le plus souvent possible en transe lorsqu'il effectue des séances d’hypnothérapie. Il fonde en 1957 la « société américaine d’hypnose clinique ».

L'apprentissage de l'hypnose et de l'autohypnose est un excellent moyen pour le thérapeute de développer ses capacités d'observation. Il souligne qu'il se met lui-même le plus souvent possible en transe lorsqu'il effectue des séances d’hypnothérapie. Il fonde en 1957 la «société américaine d’hypnose clinique ». société américaine d’hypnose clinique ».

Dany Dan DEBEIX

Fondateur de l’École Centrale d’Hypnose, né le 9 août 1947)

Il doit sa compétence à ses 40 années d’études et d’expériences ainsi qu’à l’élaboration du processus thérapeutique qui l’a guéri de sa paralysie. Dr en psychologie clinique G.B., il forme depuis 1972 des médecins et des paramédicaux à sa méthode d’hypnose pratique avec des techniques d’hypnoanesthésie inédites d’induction rapide et sans recours aux produits anesthésiants. Il fonde l’Ecole Centrale d’Hypnose qui assure une formation à l’hypnose pluridisciplinaire.